Les enseignants étaient en grève le mardi 24 novembre (20 % de grévistes selon le ministère , 40 à 50 % selon les organisations syndicales). Elèves et enseignants dénonçaient les 16000 suppressions de poste prévues à l'Education Nationale à la rentrée prochaine. Luc Chatel , le ministre sur RTL mardi matin a affirmé qu'il n'était pas question de revenir sur les suppressions de postes. "Cette politique nous permet de mettre en place la revalorisation financière des enseignants, qui est très attendue", a souligné le ministre de l'Education nationale. Il a même laissé entendre que le gouvernement ne s'arrêterait pas là et qu'il y aura encore des suppressions de postes en 2011. "Le président de la République n'a m'a pas demandé et n'a pas annoncé qu'il allait revenir sur sa politique du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux."

Comme je l'indiquais dans un précédent article, ces suppressions de postes se feront à effectifs élèves constants et il faudra donc s'attendre à une augmentation des effectifs par classe. Prétexter que ces suppressions de postes allaient de pair avec une revalorisation des enseignants semble relever du mensonge . Sont exclus de cette revalorisation tous les collègues recrutés avant 2005 , c'est à dire l'écrasante majorité des professeurs. En dehors d'une augmentation de salaire résultant de la suppression des deux premiers échelons pour tous les nouveaux recrutés, justifiée par une année d'études supplémentaires, le reste des propositions de revalorisation ne consiste qu'en un relèvement insignifiant de la grille indiciaire : de 35 euros nets mensuels à 15 euros entre les échelons quatre à six (11 échelons en tout) , dont sont exclus les professeurs agrégés.

Que ce soit pour la réforme des lycées ou la revalorisation des enseignants , les spécialistes du ministère sont effectivement experts de l'utilisation des médias........que d'effets d'annonce