Le protocole de Kyoto, a été ouvert à ratification le 16 mars 1998, et est entré en vigueur en février 2005. Il a été ratifié à ce jour par 183 pays à l'exception notable des États-Unis. L'objectif était de stabiliser les concentrations des gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui limite toute perturbation due à l'activité humaine dangereuse pour le système climatique. Les pays signataires ont donc été invités à publier des inventaires de leurs émissions de gaz à effet de serre, à établir des programmes nationaux contenant des mesures visant à atténuer les changements climatiques. Le protocole de Kyoto allait plus loin encore puisqu'il comportait des engagements absolus de réduction des émissions pour 38 pays industrialisés, avec une réduction globale de 5,2 % des émissions de dioxyde de carbone d'ici 2012 par rapport aux émissions de 1990.


Où en sommes nous actuellement ?


On espérait réduire de d'au moins 5% d'ici 2012 les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux émissions de 1990 . Or nous sommes déjà 30% au-dessus de ce niveau et on s'attend à 40% , voire 50 % au dessus en 2012 .

Kyoto semble donc être un échec .
Alors que faire ? Faut-il fixer des objectifs plus contraignants ? Faut-il définir des quotas assez stricts ?Faut-il envisager des sanctions pour les "mauvais élèves" ?

Un point positif : à Copenhague , les plus grands pollueurs de la planète que sont les Etats-Unis et le Chine sont présents , et l'Inde également. La prise de conscience mondiale sur la nécessité d'agir , doit nous réjouir et nous permet d'espérer que Copenhague ne sera pas un échec !

Nous ne pouvons toutefois pas ignorer les intérêts divergents des pays développés et des pays émergents , ces derniers n'étant pas enclins à payer pour les pollueurs que sont les premiers . Ces pays émergents peuvent-ils réduire leurs taux d'émission tout en se développant ? Pour contourner les raisons de l'échec de Kyoto, Gwyn Prins et Steve Rayner , deux partisans à réduire les émissions de gaz à effet de Serre, font cinq propositions :

1-Il faut concentrer les efforts sur les plus gros émetteurs de CO2 de la planète et non pas tenter de mettre d'accord plus de 170 pays.

2-Instaurer des marchés d'échange du carbone efficaces mais dans lesquels les participants seraient volontaires.

3-Investir massivement dans la Recherche et le Développement sur l'énergie et notamment sur les renouvelables afin de faire baisser rapidement leurs coûts et les rendre compétitives faces aux énergies fossiles (charbon , pétrole,gaz).

4-Investir dès maintenant pour s'adapter au réchauffement qui est déjà en cours.

5-Mettre en avant des projets locaux et modestes mais efficaces plutôt qu'un grand programme mondial sans effets .