Les associations de parents d'élèves mettent la pression , sommant le ministère de faire ce qu'il faut pour que les élèves ne soient pas sans professeur pendant plusieurs semaines ,car trop souvent les professeurs absents ne sont pas remplacés. Réponse du ministère : embauchons des professeurs retraités ou des étudiants payés à 30 euros de l'heure et jetons les dans l'arène ! Seront-ils compétents , auront-ils les connaissances nécessaires pour enseigner , auront-ils l'art et la manière face aux fauves (pardon , les élèves ne sont pas des fauves , beaucoup d'élèves respectent leurs professeurs et ont envie d'apprendre , mais cela n'exclut pas parfois dans certaines classes la présence de ces éléments perturbateurs si difficiles à dompter ) avec des classes de 35 élèves.
Cette réponse du ministère pour faire face à la question des absences des professeurs en dit long sur les intentions de ceux qui nous dirigent . Finalement , on n'attend plus des enseignants qu'ils transmettent le savoir.......mais simplement de faire de la garderie . Et oui , pas besoin d'avoir été formé pour transmettre des connaissances , pas besoin d'avoir été formé pour diriger une classe , finalement il n'y a pas lieu d'être surpris qu'on demande à un professeur de français d'enseigner la physique-chimie , qu'on demande à un étudiant d'expliquer à des élèves de terminale en spécialité de physique-chimie , comment est transmise l'information, qu'est-ce que la modulation d'amplitude.......certes l'étudiant en question a peut-être encore quelques souvenirs de l'enseignement qu'il a reçu lorsqu'il était lui-même en classe de terminale !! Il n'échappera à personne qu'en haut lieu , on pense bien que n'importe qui est capable d'enseigner . Quels mépris affiché pour le corps enseignant !

Le 12 mars huit syndicats d'enseignants (SNES-FSU, le SNALC-CSEN, le SNEP-FSU, le Snetap-FSU, le SNFOLC, la CGT, SUD et le SNCL-FAEN) ont dit "non à la réforme du lycée de Luc Chatel". Ils ont dit non à la réforme de la formation des enseignants , non aux nombreuses suppressions de poste , non à la dégradation sans précédent des conditions de travail . Que fait-on de l'humain ? Est-ce excessif de faire un rapprochement avec la gestion de France-Télecom ?

A présent , sauf dans les effets d'annonce , seule importe la gestion comptable de l'Education Nationale .Les préoccupations pédagogiques passent au second plan. La presse se fait l'écho tous les jours de DHG (dotation horaire globalisée) qui sont refusées par les Conseils d'Administration des établissements scolaires.