10 000 selon les syndicats, 8 000 selon la police ont répondu à l'appel de plusieurs organisations en participant à cette manifestation nationale dans les rues de Paris le samedi 30 janvier.
Les raisons de la manifestation :

-Des suppressions de postes par dizaines de milliers à l'Education Nationale : 50000 postes ont été supprimés depuis 2007.

-La réforme de la formation des enseignants (masterisation) : un véritable casse tête ! A peine reçu au concours , l'enseignant se retrouvera à plein temps (18h) devant les élèves quasiment sans formation pédagogique.Pour être plus précis ,l'enseignant sera "en responsabilité" devant la classe en présence d'un enseignant tuteur. Le tuteur devra, lui, être remplacé (dans ses classes) par un TZR (titulaire sur zone de remplacement) ou un contractuel certainement s'il n'y a pas de TZR de disponible .

-la réforme du lycée , dont beaucoup pensent que la volonté première du ministère de l'Education Nationale est de supprimer des postes d'enseignants. Cette réforme se traduira par :

  • de nouvelles prérogatives accordées au Conseil Pédagogique , instance dont les membres seront désignés par le chef d'établissement . On peut s'attendre à un recul de la liberté pédagogique des enseignants d'une part et nul doute que cela se traduira par des empoignades entre enseignants soucieux de "défendre" leur discipline (diviser pour régner !)
  • une autonomie accrue des établissements qui laissera à l'initiative locale une part importante des heures d'enseignement, impliquera une multiplication des disparités entre les lycées.

-Au collège, le passage automatique dans la classe supérieure deviendra la règle absolue, dépouillant ainsi les conseils de classe de toutes prérogatives. On en devine aisément les effets néfastes.

Elèves (FIDL) et les syndicats enseignants du second degré demandent le retrait de la réforme Chatel .